Je me présente: Je m appelle Karine, j ai 37 ans encore quelques mois, un mari , 3 enfants +1(je ne sais jamais trop comment l ennoncer, vous comprendrez après), une maison, un travail que j'aime (je suis infirmiere). Jusque là on se demande bien ce qui cloche dans ma vie.
J ' ai connu mon mari , à l age de 19 ans au debut de mes etudes: Nous avons eu notre première fille en 2006, Eléa, qui aujourd hui a 10 ans : Puis 2 ans plus tard je suis tombée enceinte d une petite Liséa , avec qui nous vivions le parfaite amour jusqu 'à ces 18 mois ou notre vie, ma vie à basculé un 7 juin 2010 alors que je m appretais à donner la vie à mon petit Luan 2 mois plutard: Notre poupée s est etteinte dans son sommeil à la sieste en vacance chez ces grands parents foudroyée par une septicemie à pneumocoques souche 3.
Luan est né le 30 juillet dans un climat de peine absolue et Loris arrivera au monde le 1 er novembre 2011.
Pendant 3 -4 ans, j avais la tête dans le guidon, n ecoutant pas ma peine , et me blindant contre tout mauvais sentiment , je paraissais au yeux de tous retabli de cette tragedie, parfois à la surprise de certains qui me trouvée extrement courageuse.
Je comprendrais seulement maintenant que j avais fuie ma souffrance pour echapper à la peine que j ai vecu ces dernières années. Mecanisme de defense me permettant surement de m occuper dignement de mes enfants en bas age:
Mon mari a passé aussi plusieurs années a la maison en congé parental, permettant ainsi de faire tourner le foyer, et de me dechearger grandement de toutes les taches menagéres. Je ne l en remercie jamais assez d avoir été present dans ces moment la et d avoir sacrifié sa vie professionnelle au profit de la mienne. Je vous epargnerais l angoisse , le stress des maladies des enfants , la peur quotidienne de les perdre, les insomnies... cela fait parti d un autres blog dans lequel mes tristes etats d ame sont decrites.
Ici , je vais vous raconter comment j ai décidé d arreter de crier. Arrêter est tres pretentieux, plutot diminuer.
Au mois de juillet, j emprunte à ma bibliotheque, un livre en presentation, que j espere pouvoir lire mais , etant pourtant assurer qu au bout de 2 pages je le refermerais et finirais par le remmener .
Ce livre s' intitule crier moins, s aimer mieux de Sheila McCraith.
J ' ai lu ce livre en moins de 2 jours et j ai decidé d essayer...
Dès les premiers jours, j ai ressenti en moi, que le fait d arreter de monter la voix a tout bout de champs apaiser la maison. J ai vu Elea et Luan s apaiser. C est encore peu efficace sur Loris mais j ai espoir.
J ai oublié de préciser que depuis 1 an et demi, je suis tombé dans une profonde depression: Quand j ai realiser que ma Liséa n etait plus la et que c etait bien moi qui l avait perdu: Qu elle avait belle et bien existé et que moi Karine, j avais perdu une enfant.... L e truc difficilement descriptible, car meme moi parfois je ne me comprends pas. J e me suis mis une carapace.
Cette depression a induit en parti et bizarrement que je n arrive plus à m occuper de mes enfants, que tout est difficile. Que le petit dej du matin est une contrainte absolue: Et que juste discuté , fini constement en cri. Loris a en fait plus ou moins toujours baigné dans ce climat de conflit et de cri qui rythme nos journée. Mon mari, lui aussi sur ce rythme la : Vous pouez imaginer le joyeux bordel regnant à la maison.
J ai oublié de preciser que mon mari a repris le boulot fin 2014, et que pour le confort des enfants nous avons opté pour un rythme inversé. Il travaille du matin et moi tres souvent du soir. Pas de cantine pour eux, pas de nounous pour eux mais....pas de repos pour NÔUS. Que sommes nous devenus le NOUS. Des soldats chefs reignant sur leur tribu avec des clairons. Dure realité mais pourtant ... Nous nous sommes evidement completement oublié mais c est un autre debat....
